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Syndrome des bâtiments malsains

Définition

Le terme de « pathologies associées au bâtiment » ou « building-related illnesses » désigne toute affection liée au séjour dans un bâtiment, essentiellement un immeuble à usage de bureau. On parle de « pathologies spécifiques associées au bâtiment » lorsque l’agent causal peut être identifié. Le syndrome des bâtiments malsains (SBM) ou « pathologie non spécifique associée au bâtiment », sick-building syndrome des Anglo-saxons fait référence depuis le travail de l’OMS en 1983 à un tableau clinique non stéréotypé pouvant être ressenti par des travailleurs dans des immeubles à usage de bureau. Ces bureaux modernes sont caractérisés par la présence de fenêtres qui ne peuvent être ouvertes et par un système de ventilation mécanique, associé le plus souvent à un système de climatisation afin de lutter contre le confinement de l’air de ces locaux.

Fréquence

La fréquence de symptômes liés au séjour dans un lieu de travail, recueillie par auto-questionnaire, est très variable d’une étude à l’autre et les comparaisons entre études sont délicates. Dans les études transversales, on relève jusqu’à 60% de sujets rapportant au moins un symptôme relié au travail et 10 à 25% des sujets présentent ces symptômes au moins une fois par semaine.Ces études se heurtent à l’absence de symptôme ou de signes caractéristiques. Les symptômes sont en effet non spécifiques : rhinite, irritation oculaire, maux de tête, démangeaisons cutanées, défaut de concentration, fatigue, etc. Pour pallier cette difficulté, des auteurs incluent des tests paracliniques : étude des sécrétions lacrymales, spirométrie, test de provocation bronchique non spécifique, tests cutanés allergologiques, etc. Les répercussions économiques du SBM , en termes d’absentéisme au travail ou de diminution de la productivité sont soulignées par les auteurs, mais les données concrètes font défaut.

Facteurs de risque

  • Certains tiennent à l’ environnement . Le terme de SBM exclut par définition la responsabilité d’un agent causal bien défini. Néanmoins, des perturbations variées de la qualité de l’air ont pu être mises en relation avec ce syndrome : polluants comme les particules en suspension, les oxydes d’azote, l’ozone, les composés organiques volatils, les micro-organismes, le tabagisme passif. Les caractéristiques physiques de l’air, hygrométrie, température, mouvements de l’air ont été pu être incriminées. Des études d’intervention ont pu montrer l’amélioration des troubles constatés chez les travailleurs après augmentation du taux de renouvellement de l’air ou encore après humidification de cet air.
  • D’autres tiennent à l’ individu : prédominance féminine, rôle du terrain atopique, stress au travail

Symptômes du syndrome des bâtiments malsains

  • Irritation des muqueuses : nez, lèvres, langue, gorge secs ; nez bouché, écoulement nasal ; éternuements ; picotements oculaires, larmoiement, gêne au port des lentilles de contact
  • Symptômes respiratoires : Toux, essoufflement, sifflement dans la poitrine
  • Symptômes neurologiques : céphalées, fatigue, manque de concentration, diminution des capacités mnésiques, engourdissement, étourdissement
  • Symptômes cutanés : éruptions, démangeaisons, sécheresse cutanée
  • Modifications sensorielles : goût inhabituel dans la bouche, sensation d’éblouissement.

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